Onze lunes de Douzens
Les « Onze lunes de Douzens » sont sans doute les plus grands dessins de Michel Rossigneux. En effet, celles-ci sont réalisées en format 1,10 x 1,10 m, sur toile, avec crayons de couleur et acrylique.
Il est question de lunes, et d’astres plus globalement. Et c’est une cosmogonie personnelle qui s’évade très vite de l’observation scientifique. Ou encore qui réinvente complètement cette observation. Lunes de Douzens, car elles existent bien là.
La lune, femme de toute éternité, toute civilisation.
Les onze lunes dessinées par Michel Rossigneux sont entières, rondes, belles, illuminent de l’intérieur.
Et surprennent dans leur déclinaisons : blanches, bleues, noires.
Mais il s’agit de voir plus près : des filigranes organisés comme des empreintes utilisant sans cesse les mêmes dessins en boucle, unissant le rouge au bleu dans des méandres impressionnants.
Lunes de nuit noire, tracée au cordeau cobalt comme un axe centrifuge.
Alors une dynamique se joue autour de cette séparation, les lunes bougent si on les fréquente d’une manière attentive.
Lune n°4 
Lune n°5
À la fois statiques et mobiles, les cercles de l’infini instruisent aussi sur l’absolu, l’éternité conquise, le jeu des vies sans cesse recommencé.
L’air du temps est au mandala. En voici alors de surprenants, nés d’une véritable connaissance du tantrisme, indépendants de toutes recettes. Mais ceux-ci peuvent offrir, chacun, un support de méditation.
Lune n°6 
Lune n°3
De la lune, il en garde la rondeur.
Agnès de Saint Barthèlemy
Constellations imprévisibles, les lunes de Douzens
sont plurielles et facétieuses.
Elles se déclinent comme les phases cosmiques
d’un astre changeant, sensible et fugitif.
Les « Lunes de Douzens » ont été exposées à l’Espace Gibert en 2003
Photos Guillaume Rossigneux