Sculpture

Petit monument - sculpture et architecture dans l'œuvre de Michel Rossigneux

Sculpture et architecture dans l’œuvre de Michel Rossigneux

Partition archi-sculpturale

Dès sa jeunesse, une attirance très forte à conduit Michel Rossigneux à s’intéresser à l’architecture. À celle du passé: romane, précolombienne, tribale africaine ou orientale, ainsi qu’à celle du présent, contemporaine. Il s’inscrit aux Beaux-arts de Paris dans cette optique. Et en fait il restera toute sa vie un passionné de l’expérience architecturale.

Il aborde la peinture et également la sculpture avec cette arrière pensée vivante de l’architecture. Néanmoins il préférait l’indépendance du peintre et du sculpteur dans son atelier et n’a jamais vraiment envisagé de faire le métier d’architecte.
Ainsi dans toute l’œuvre plastique de Michel Rossigneux, on retrouve cette préoccupation. En premier lieu, à travers le souci constant des proportions, l’éloge des formes fondamentales. En outre il s’intéresse au rapport entre extérieur et intérieur, au mystère de l’ordre de la nature sans cesse réinventé.

Principales séries à voir sur ce site:
Entre Paris et Castagniers, un cycle de sculptures en marge
« Femme-objet »-1977
« Femme objet ». Bois , lave émaillée, lasure et peinture Hauteur, 1,80 m x 2,50 m

S’ouvrir à  la contestation :
Dans son insouciance, elle est victime de son propre désir de vouloir être belle.
Le visage dilaté, les yeux écarquillés, maquillés, elle défie le temps avec ses appâts bien en place.
De se vouloir attirante, elle devient attendrissante.
On peut se perdre dans ses grands yeux, s’émouvoir de sa beauté insolite.
Cette sculpture fait partie d’une suite de réalisations parfois plus monumentales, pensées pour être installées dans la nature.

« Et si un jour dans un jardin » -1975
"Et si un jour dans un jardin" - Bois, lasure, peinture - hauteur 2,50 m x 2,50 m
« Et si un jour dans un jardin » – Bois, lasure, peinture – hauteur 2,50 m x 2,50 m

Cet ensemble de fleurs et arborescences polychrome répond aussi à ce projet de mêler sculpture et nature. Avec ce quelque chose de réfractaire qui laisse la part belle au sculpteur.
Être le démiurge de son propre travail et oser la rivalité.
Provocantes, spontanées, souvent objets de détournements, ces créations correspondent à une période de contestation à la fois politique et poétique.
Sculptures-objets pourraient désigner ce regard autocritique, humoristique également, qui caractérise aussi une partie de l’œuvre de Michel Rossigneux.

« Les guerriers »-1978

Bois , métal, plastique, crâne et divers objets détournés, peinture, hauteur: 1,70 m .

Cruauté et barbarie
Dans ce cycle qui comprend une dizaine de sculptures et quatre dessins, l’artiste aborde le thème de la guerre imbriqué avec celui de la non-violence.
La fabrication comprend une base de bois et des parties métalliques (heaumes, côtes de mailles, pièces d’armures).
Les guerriers sont clairement figuratifs, trapus, solides.
Ils suggèrent les pires moments de la bataille, œil ennucléé , tête pourfendue, sexe en rondelle, heaume ouvert sur une figure devenue tête de mort éclatant de rire.
Les couleurs sont franches, associées au métal vernis.
Issus du moyen-âge, ces combattants n’en restent pas moins impressionnants voire choquants tant les blessures sont graves, les mutilations terribles.

Principales expositions de sculpture de Michel Rossigneux:
  • 1965 : « Le soleil vertical » – Sculpture en bois exposée à la Jeune Sculpture de Paris.
  • 1969 : « Le couple » – Sculpture en lave exposée à la Jeune Sculpture de Paris.
  • 1970 : Symposium de Port Barcarès – Ensemble de quinze pièces « Les soleilnautes » – Une pièce en bois d’iroko du Gabon – hauteur neuf mètres.
  • 1970 : « Soleil polychrome » – Bois peint – Hauteur trois mètres.
  • 1971 : « Présentez-moi à Paulette » – Bois polychrome et métal peint – Hauteur un mètre soixante quinze.
  • 1973 : « Signal » – Sculpture en métal pour Usinor à Dunkerque – Hauteur six mètres.
  • 1973 : « Sans titre » – Premier travail en résine – Hauteur trente centimètres – Musée de Meudon.
  • 1974 : « La Galipotte » – Exposée à la Faisanderie de la forêt de Sénart – Bois et résine – Hauteur deux mètres quatre-vingt.
La Galipotte - Symposium de sculpture de la Faisanderie de Sénart-Bois d'iroko, peinture à l'huile, format environ 3,50 m x 4.00 m.
La Galipotte – Faisanderie de Sénart
Principales expositions de sculpture, suite:
  • 1975 : « Salles de musique en terrasse » – pour la Maison Pour Tous de la ville nouvelle de St Quentin en Yvelines, sous la direction de l’architecte P. Venencie.
  • 1976 : « Groupe » – Sculpture pour l’internat de la ville de Pau – Bois polychrome et résine – Hauteur trois mètres.
  • 1977 : « Ça pousse » – Sculpture en bois polychrome – Hauteur deux mètres cinquante – Jardin de l’UNESCO à Paris.
  • 1977 : Portail sculpté à Oignies dans le Pas de Calais.
  • 1978 : « Pavé dans la mort » au Salon de mai à Paris.
  • 1978 : « Les guerriers » – Bois et métal – Hauteur un mètre soixante dix – Installation à la gare d’Antibes.
  • 1984 :Réalisation d’un souterrain à la villa Bonne Brise à Nice en relation avec un travail de recherche sur les ténèbres chtoniennes.
  • 1989 : « Observatoire des ténèbres » à la Villa Arson à Nice – Dessins et sculptures en terre cuite.
  • 1999 : « Bois brûlés sans titre » – Les journées de l’art de Canet.
  • 2001 : Installation des « Bois debout » dans la garrigue autour de Lagrasse.
Michel Rossigneux - Haïku n°1 - Sculpture inspirée des petits poèmes japonais - techniques et matériaux divers: bois, carton, crayons de couleur, sable...
Haïku n°1
  • 2005 : Dix-huit « Haïkus » exposés à l’Espace Gibert – Bois, carton, crayons de couleur et sable. Hauteur un mètre.
  • 2009 : « Les jardins de nulle part » exposés au Chai de Capendu – Bois, plumes, crayons de couleur – Hauteur quarante centimètres.
  • 2010 : « Objets de contemplation » – Série de huit sculptures exposées à la médiathèque de Sérignan – Bois, carton ondulé, peinture.
"Lisières" dans l'atelier de Michel Rossigneux
« Lisières » dans l’atelier de Michel Rossigneux.