Michel Rossigneux réalise en 2005 une série de douze petites pièces, les « haïkus ». Celles-ci sont nommées d’après les poèmes japonais. Techniques et matériaux divers les composent: bois, carton, crayons de couleur, sable…
Les petits poèmes japonais obéissent à des règles strictes de composition. De la même manière, les « haïkus » de Michel Rossigneux suivent certaines règles:
- unité de hauteur sur pilotis
- de matériaux utilisés
- et de plantations
- petit paysage composé.
Ainsi, les éléments composant chaque paysage permettent de visualiser la poésie déployée à chaque fois.
Chaque tableau dégage une émotion toute particulière. Par exemple indication de temps: paysage lunaire, d’hiver ou de printemps, indication d’apparition ou de disparition: fenêtre, ouverture, cache.
Individuellement ou collectivement, les «haïkus» se déclinent comme dans un recueil de poésie. Alors, à ce jeu formel, des préférences se dégagent. Mais peut-être s’agit-il d’un même paysage en gestation.
Ainsi le spectateur jubile, à ce jeu ouvert, des possibilités trouvées, des combinaisons subtiles entre tous les paysages. Car on imagine bien qu’il aurait pu y en avoir d’autres, comme trois points de suspension…
Ces « haikus » proposent des espaces poétiques . Il se déclinent comme autant de poèmes fragiles et éphémères dans leurs manifestations terrestres.
Agnès de Saint Barthèlemy
Les « Haïkus » ont été exposés en 2005 à l’Espace Gibert