Michel Rossigneux réalise « les jardins de nulle part » en 2009. Il s’agit d’une série de onze sculptures utilisant techniques et matériaux divers: bois, carton, crayons de couleur, peinture, plumes, laine. Les photos ci-dessous ont été prises lors de l’exposition au Chai de Capendu en 2009.
Jardin théâtral pour enfants sages
Comme si on voulait l’absorber tout entier, on surplombe le jardin.
Agnès de Saint Barthèlemy
Jardin de l’âme d’où la nature est absente malgré les formes et les arborescences.
Petit jardin artificiel où les enfants ne jouent pas et où les oiseaux se taisent. Un grand silence entoure cette nature apprivoisée, les couleurs jaillissent d’un théâtre d’ombre et viennent réveiller les formes douces mises en scène.
Rêves de jardin pour aujourd’hui et pour demain, mais de quel rêve s’agit-il?
Loin de la civilisation ou peut-être au cœur de celle-ci, les jardins de Michel Rossigneux émergent du silence.
Agnès de Saint Barthèlemy
Venus de nulle part où la création s’impose, ils surgissent comme des énigmes, comme des rébus improbables d’une autre culture. Ainsi ils sont présentés volontairement sur des socles bas pour être vus de haut.
Ils sont comme étrangers à toute terre d’habitation, autonomes et farouches à l’art d’aujourd’hui préférant de toutes les façons se rapprocher d’objets cultuels et secrets.
Des non-lieux en parcelles déterminées
Section d’espace érigée en cosmogonie personnelle, les Jardins de nulle part se déclinent dans une volonté de parcourir la temporalité d’instants. Allusion à l’hiver, connotations printanières et décrivant plusieurs voltes mystérieuses. Les segments se rejoignent dans une géométrie libre. Dans ces déserts de bois, noircis par une oxydation artificielle ,une douceur étrangère vient se poser ainsi qu’un oiseau, léger et miraculeux, une plume d’un vol inconnu définitivement attaché à sa fraction d’arbre.